Préparez votre retraite même si vous êtes encore jeune !
Si le Conseil d’orientation des retraites note, dans son troisième avis en 2016, une « amélioration lente mais sensible » de l’équation financière des systèmes de retraite, le compte n’y est pas encore ! Et pour cause, il parle également d’une baisse de pension pour les futurs retraités pouvant atteindre 18 %…
Pourquoi épargner de plus en plus tôt pour votre retraite ?
Pour combler cette perte de pouvoir d’achat, mieux vaut commencer à épargner tôt. De plus en plus tôt même, car d’année en année, le taux de remplacement médian (c’est-à-dire le pourcentage de son revenu d’activité que conserve un salarié lorsqu’il fait valoir ses droits à pension) ne cesse de diminuer.
Pour Valérie Batigne, fondatrice de la société de conseil en bilan retraite VB Expertise Retraite et de la fintech Sapiendo-Retraite.fr, « il n’y a pas une épargne idéale identique pour tout le monde. Cela dépend de plusieurs paramètres, des revenus, mais également du statut. Si vous êtes fonctionnaire, votre retraite devrait être relativement élevée par rapport à votre dernière rémunération, hors prime. Aussi si vous n’épargnez pas, ce n’est pas trop grave ».
La situation est tout autre pour les travailleurs non salariés (TNS) : « Le taux de remplacement est beaucoup plus faible. Il est donc indispensable de mettre de l’argent de côté pour cette catégorie socio-professionnelle », conclut-elle. Selon une étude Ifop, le taux de remplacement pour un TNS est de 41 %, contre 60 % pour un salarié cadre…
Préparer sa retraite est donc une garantie pour votre avenir. Voici quelques bons plans pour épargner, sans attendre d’avoir 30 ans.
La rentabilité des plans d’épargne salariale
Proposée par l’entreprise, l’épargne salariale concerne le PEE (plan d’épargne entreprise) et le Perco (plan d’épargne pour la retraite collectif). Vous pouvez y verser les primes d’intéressement et/ou la participation. Vous pouvez également d’effectuer des versements libres pour vous créer une épargne progressive.
Pour Valérie Batigne, « l’épargne salariale est une bonne solution, car elle est avantageuse fiscalement [certaines des sommes versées sont non imposables et les plus-values ne sont pas imposables – NDLR], ce qui augmente sa rentabilité. Cela est d’autant plus vrai lorsque les versements sont abondés par l’entreprise ». En effet, l’employeur peut effectuer un complément financier pour récompenser les efforts d’épargne des salariés.
Les montants sont bloqués 5 ans pour le PEE, jusqu’au départ en retraite pour le Perco, sauf événements exceptionnels prévus au contrat tels que l’achat d’une résidence principale, un mariage, un divorce ou la perte de son emploi, entre autres.
L’assurance-vie, facile à mettre en place
« C’est le produit le plus utilisé aujourd’hui, précise Valérie Batigne. Elle possède trois avantages : le premier est qu’elle est prévue pour être accessible à tout le monde, le deuxième est la disponibilité de l’épargne à tout moment. Enfin, son troisième avantage est la sortie en capital. »
Cette épargne est simple à mettre en place, dès les premières années d’activité professionnelle. Il suffit de consacrer seulement quelques dizaines d’euros par mois. Elle offre aussi l’un des meilleurs rendements avec un capital garanti (aux environs de 2 % en 2016 pour les fonds en euros), tout en permettant d’augmenter sa rentabilité en investissant en unités de compte, c’est-à-dire avec une part de risque.
Au moment de clôturer votre assurance-vie, vous pourrez opter pour une sortie en capital qui consiste à récupérer, en une seule fois, votre capital et les intérêts produits ou une sortie en rente viagère, c’est-à-dire un versement mensuel jusqu’à votre décès.
Et pourquoi pas l’accession à la propriété ?
En accédant à la propriété autour de vos 30 ans, vous vous assurerez de ne plus avoir de loyer à payer une fois la retraite arrivée. Pour vous faciliter cet achat, pensez à ouvrir un PEL ou en CEL (plan ou contrat épargne logement) afin de constituer un premier apport.